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À découvrir : l’outil ultime des guitaristes

Cet article a été initialement publié sur le blog Riff Your Life, sous le titre L’outil ultime des guitaristes pour leurs partitions : grattez vos cordes plutôt que du papier ! le 15 novembre 2018.
Ce blog n’étant actuellement plus maintenu (visite du 06/01/2024), je me permets de republier l’article ci-dessous.

Datant de 2018, ce qui suit fait référence à la version 3 de MuseScore, dont une grande partie reste valable pour la version 4. Les nouveautés dédiées à la guitare de la version 4.2 seront traitées dans un prochain article. Pour ne pas le rater, vous pouvez vous inscrire à la liste de diffusion Hacking MuseScore.

L’outil ultime du guitariste pour ses partitions

Grattez vos cordes plutôt que du papier !

Si vous êtes guitariste, quelque soit votre niveau, votre style et plus généralement votre pratique, il y a fort à parier que vous utilisez l’une ou l’autre ou plusieurs de ces notations : accords, tablatures ou grilles. Et vous vous êtes certainement déjà retrouvé dans l’une des situation suivantes :

– vous avez noté votre relevé sur un bout de papier, mais impossible de remettre la main dessus

– vous devez ré-écrire toute une grille car vous devez la transposer

– vous avez trouvé une partition en notation classique mais vous ne lisez que les tablatures

– vous voudriez partager une tablature à un ami, mais celui-ci ne lit que la notation classique

Si vous avez déjà vécu l’un des problèmes ci-dessus,

alors lisez vite ce qui suit !

Musescore est le logiciel de notation musicale le plus utilisé au monde, libre et gratuit. Avec lui, vous allez pouvoir jouer vos titres préférés facilement en ayant toujours la partition qu’il vous faut : grilles, accords, tablatures…

Créez vos relevés avec un rendu pro, modifiez et partagez-les très simplement ! Et avec les solutions mobiles, gardez-les toujours avec vous ! À la maison, en répétition ou sur scène, retrouvez à tout moment vos grilles et relevés dans votre tablette ou votre smartphone !

Vous voulez en savoir plus ? Alors voici ci-dessous comment gagner du temps pour gratter vos cordes plutôt que d’en perdre à gratter du papier avec les 5 fonctions de MuseScore indispensables à tout guitariste !

1/ Créer des tablatures

MuseScore permet d’écrire directement des tablatures. Choix de la corde, de la frette, nombre de cordes, accordage, tout y est !

2/ Les portées standard / tablature liées

Vous pouvez également écrire une tablature et la lier à une portée standard : la notation se recopie alors sur la portée standard au fur et à mesure que vous l’écrivez :

L’inverse est également possible : saisissez de la notation sur une portée standard et elle se transcrit sur la tablature liée à cette portée !

Bien entendu, à tout moment vous pouvez écouter la partition grâce à une banque de son embarquée.

3/ Pour les profs

Une fois votre plan écrit dans le logiciel, peut-être aurez-vous besoin d’indiquer un doigté (pouce, index ou avec un numéro), une corde… Là encore, tout est prévu : une palette Doigtés embarque tout ce qu’il faut :

Et si d’aventure il vous manquait un symbole particulier, MuseScore propose 3 fonts différentes : Emmentaler (utilisée par LyliPond), Gonville et Bravura (conçue par Daniel Spreadbury chez Steinberg), ce qui donne accès à des centaines de symboles possibles !

4/ Les symboles d’accords

Les accords peuvent être ajoutés au-dessus d’une portée standard ou d’une tablature :

Leur syntaxe comprend majeur, mineur, diminué, demi-diminué, augmenté mais aussi les renversements et notes de basse, les extensions avec ou sans altérations, les virgules et les parenthèses :

Bien entendu, les accords supportent la transposition automatique. En 5 clics exactement on peut transposer la tablature ci-dessus et obtenir ceci :

Et cerise sur le gâteau, il est possible d’indiquer l’utilisation d’un capodastre. Les accords à jouer sont alors indiqués entre parenthèses, à côté des accords que l’on entend :

5/ Les diagrammes d’accord

Si vous préférez les diagrammes, pas de soucis, une palette spécifique est incluse dans le logiciel :

Si je vous parle de ce système, c’est que vous pouvez créer avec MuseScore de nouveaux diagrammes ou en modifier des pré-existants à souhait : nombre de cordes, nombre de frettes, cordes à vide, étouffées, barré ou barré partiel…

À vous de jouer !

Maintenant que vous trépignez d’impatience de tester ces outils, rendez-vous ici pour télécharger gratuitement MuseScore (il est libre, gratuit, très compact, fonctionne sur Windows, Mac OSX, Linux et les vieilles configurations ne lui font pas peur).

Une fois le logiciel installé, prenez-le en main avec ce didacticiel : https://musescore.com/skunt/scores/1508111

Et lancez-vous ! Grilles, plans, relevés… À vous de jouer !

MuseScore, un logiciel taillé pour les guitaristes

Ce n’est pas tout ! MuseScore peut aussi importer et ouvrir des fichiers Guitar Pro, midi, xml…

Quant à moi, je vous ai préparé un petit bonus à télécharger et à utiliser tout de suite dans MuseScore : un modèle vierge pour écrire vos grilles !

Télécharger le modèle de grille

Prêt pour la répète ?

Ça y est, vous avez préparé vos grilles, travaillé vos solos durant de longues soirées… Maintenant guitare, médiators, pédales, jacks, tout est prêt pour la répète. Et vos plans, vous les avez ?

Combien de temps perdu à re-noter une grille sur un bout de papier au beau milieu d’une répétition alors que tous les autres vous attendent (ok, le batteur, il note jamais rien, mais bon, il attend quand même:-D ) ?

Avec MuseScore, c’est fini ! Utilisez l’appli mobile (disponible pour Android ou iOS) et emmenez sur votre tablette ou votre smartphone tous vos plans avec vous ! Pour en savoir plus c’est par ici.

Ultimate Guitar – le géant du web s’associe à MuseScore

Depuis 2008, MuseScore était soutenu par ses 3 fondateurs (Werner Schweer, Thomas Bonte et Nicolas Froment) et par une grande communauté de contributeurs. En janvier 2018, le projet s’est rallié à Ultimate Guitar (lire cet article, en anglais), société bien connue des guitaristes pour son immense catalogue d’accords, paroles et partitions. Cette dernière est chargée de développer à plus grande échelle les services proposés autour du logiciel et d’en accélérer le développement. Le logiciel, quant à lui, reste gratuit et open-source. Voilà de quoi conforter tous ces outils dédiés aux guitaristes dans les versions à venir.

Et vous, comment écrivez-vous vos plans ?

Cette question est pour vous ! Utilisez-vous un logiciel (MuseScore ou un autre) ? À l’ancienne avec une feuille et un crayon ? À l’oreille, tout dans la tête ? Dites-nous ! Partagez ci-dessous votre pratique, vos expériences et vos routines, vos plus beaux relevés ou vos difficultés ! Je suis à votre écoute !

Sources et liens connexes
Exemple utilisé dans cet article : Sweet Child O Mine (Guns N’ Roses) : https://musescore.com/user/551991/scores/4878869
Musescore – Site officiel : https://musescore.org/fr
Ultimate Guitar – Site officiel : https://www.ultimate-guitar.com/
Manuel tablatures : https://musescore.org/fr/handbook/tablature
Manuel accords : https://musescore.org/fr/handbook/symboles-daccord
Manuel diagrammes : https://musescore.org/fr/handbook/diagrammes-daccord
Si besoin, aide, manuel, tutoriels, forum… : https://musescore.org/fr/support

Comment ajouter les pulsations sous une portée ?

5 méthodes pour visualiser les pulsations

Sommaire

Une fonction qui n’existe pas | Demande de fonctionnalité | Pourquoi est-ce si compliqué ? | 5 méthodes créatives pour ajouter les pulsations | Conclusion | Références


Il est très fréquent lorsque l’on apprend où enseigne la musique d’annoter les partitions afin de visualiser les pulsations en traçant de petits traits verticaux sous les rythmes. Cela permet une meilleure compréhension des appuis et donne des indications pour mieux jouer “en place” rythmiquement, entre autres. On retrouve donc naturellement l’expression de ce besoin dans l’utilisation des logiciels de notation musicale. Comme en témoigne le forum de MuseScore [lien], les questions pour savoir comment ajouter les pulsations sont récurrentes.


Une fonction qui n’existe pas

Actuellement et sauf erreur de ma part [1], aucun logiciel de notation musicale ne permet de visualiser les pulsations automatiquement et Musescore ne déroge pas à la règle. Si cette fonction n’existe pas, c’est qu’il y a sans nul doute de bonnes raisons. Pourtant, les logiciels sont tous capables d’ajouter automatiquement un battement de métronome, qui n’est autre que la représentation auditive de la pulsation (notons cependant que cette fonction est très limitée et ne correspond qu’à des cas de figure très particulier : battement à la noire ou à la croche).

Demande de fonctionnalité

Un fil de discussion [lien] est dédié au recensement des besoins en la matière, afin de pouvoir formuler une éventuelle future demande de fonctionnalité. N’hésitez donc pas à rejoindre la discussion et participer !

Pourquoi est-ce si compliqué ?

Le placement des pulsations qu’il soit visuel ou auditif, n’est pas déterminé par la notation en elle-même. Il est par exemple possible, voire courant, de jouer “à la blanche” une partition écrite en 4/4, ou bien “à la croche” une autre écrire en 9/8. Certains souhaitent visualiser les temps, d’autres les temps et ses subdivisions. Par ailleurs, la pratique peut être différente comme l’afterbeat en jazz où l’on ne frappe que les temps faibles. Et l’on ne parle même pas ici des usages en cours dans les musiques extra-occidentales ! Bref, ce placement de la pulsation relève de la tradition.

Pour les lecteurs qui souhaitent en savoir plus sur cette notion de pulsation au sens large, je ne peux que vous inviter à lire l’excellent article de Judith Frigyesi [2], Docteur en ethnomusicologie et professeur d’université. Son texte est dédié à la transcription de la pulsation, de la métrique et du “rythme libre”, sous un angle que j’affectionne tout particulièrement pour son approche objective et universelle : un angle ethnomusicologique. Dans sa conclusion, l’auteur évoque les limites de la représentation rythmique face à un art musical basé sur l’oralité :

… /… la notation n’a de sens que si elle est associée à une connaissance acquise à travers la tradition orale. …/…

L’informatique mais avant tout la transcription de la musique en général et la visualisation de la pulsation en particulier trouvent ici leurs limites. Adieu donc l’éventuel plugin !

Des méthodes créatives

Pour autant, les utilisateurs ne s’avouent pas vaincus, loin de là ! Usant du système D, certains arrivent à leurs fins. A la lecture de ce fil de discussion [lien] sur le forum de Musescore, on retrouve deux grandes tendances :

  • L’ajout d’un symbole sur chaque temps souhaité. Pour cela, il existe une multitude de symboles disponibles dans la palette principale (palette que l’on affiche via le menu Affichage ou par un appui sur la touche Z du clavier).
  • Le détournement d’une portée d’un instrument tiers : nécessite d’insérer de la notation sur chaque temps puis ensuite de façonner la présentation afin d’obtenir le visuel désiré.

À mon sens la meilleure méthode devrait répondre aux 3 critères suivants :

  • Universelle (elle peut se mettre en œuvre qu’elle que soit la partition)
  • Facile à utiliser (pas de manipulations laborieuses ou de connaissances poussées du logiciel)
  • Rapide (le moins de clics et actions possibles).

Voyons ci-dessous quelles sont les méthodes imaginées par les utilisateurs de Musescore, leurs points faibles et leurs points forts. Pour chacune d’elle un rendu visuel est présenté et un modèle prêt à l’emploi disponible en téléchargement.

#1 Utiliser un texte de paroles

Cette méthode est originellement présentée par @bebs puis enrichie par @cadiz1 et @Melis.sa dans ce fil [lien].

  1. Sélectionner la première note sous laquelle on souhaite visualiser une pulsation
  2. Ajouter un texte de paroles (menu Ajouter > Texte > Paroles ou bien Ctrl+L ou Cmd+L sous Mac)
  3. Insérer le symbole | via la combinaison de touche Alt Gr+6 ou la lettre i en majuscule
  4. Avancer à la note suivante en appuyant sur la barre d’espace. Recommencer autant que de besoin.
Pulsations avec texte de paroles

Les +

  • Facilité et rapidité de mise en œuvre

Les –

  • Difficile d’ajouter une pulsation sous un silence ou plusieurs pulsations sous une valeur longue (insérer dans ce cas des notes en voix 2 puis les rendre invisibles)
  • Pulsations liées à une seule et unique portée
  • Pas d’export audio du son des pulsations  comme un métronome

Comme pour chaque méthode qui va suivre, voici un modèle prêt à l’emploi à télécharger et ré-utiliser à votre guise :

Modèle à télécharger

#2 Utiliser des symboles d’accord

Cette méthode est une variante de la précédente. Au lieu de placer un signe via un texte de paroles on le fait grâce aux symboles d’accord, comme l’explique @cadiz1 dans ce fil [lien].

  1. Sélectionner la première mesure
  2. Ajouter un symbole d’accord via le menu Ajouter > Texte > Symbole d’accord (ou Ctrl+K ou Cmd+K sous Mac)
  3. Insérer le symbole | via la combinaison de touche Alt Gr+6 ou la lettre i en majuscule
  4. Appuyer sur la touche ; (point virgule) pour passer au temps suivant.
  5. Dupliquer cette mesure via la touche R autant que de besoin.
Pulsations avec symbole d'accord

Les +

  • Facilité et rapidité de mise en œuvre

Les –

  • Pas d’export audio possible

Modèle à Télécharger

#3 Utiliser des slashs

Dans cette discussion [lien], @y.bli nous fait part de sa technique. Les pulsations sont représentées par des slashs sur une portée.

  1. Ajouter un instrument au choix
  2. Modifier l’apparence de cet instrument : Propriétés de la portée > Propriétés avancées du style : * Lignes : 1 * Distance de la ligne : 0,50 esp * Ne garder coché que Afficher les barres de mesures * Cliquer sur OK, cliquer sur OK
  3. Sélectionner toute la portée, puis Édition  > Outils > Remplir avec des slashs
Pulsations en slashs

Les +

  • Placement possible n’importe où dans un système
  • Export audio immédiatement disponible (timbre en fonction de l’instrument initialement choisi)

Les –

  • Apparence de la pulsation moins conventionnelle (slash)
  • Beaucoup de paramètres à ajuster

Modèle à télécharger

#4 Le détournement de portée

Voici donc la méthode que j’utilise et que je partage en 5 étapes pas à pas ici avec vous. Le principe est d’utiliser une portée de tambourin que l’on modèle afin de n’obtenir visuellement que les petits traits de pulsation représentés par les hampes des notes :

  1. Ajouter une portée de tambourin
  2. Ajouter dans la première mesure de cette portée le rythme correspondant à la valeur de la pulsation (noire, blanche, noire pointée, etc.), sur chaque temps
  3. Dans les Propriétés de la portée : * Cocher l’option Petite portée * Masquez tous les autres éléments (clef, indication de meure, barres de mesures, lignes) * Effacer le nom long et abrégé.
  4. Masquer les éléments inutiles : * Têtes de notes et éventuels points (ne garder que les hampes) * Décocher « Afficher les éléments invisibles » dans le menu Affichage.
  5. Dupliquer cette mesure via la touche R autant que de besoin.
Pulsations via portée détournée

Les +

  • Les pulsations s’adaptent à la mise en page (ajoutez un saut de ligne, étirez une mesure et les pulsations s’espacent en conséquence puisque ce sont des rythmes comme les autres pour Musescore)
  • Les pulsations peuvent se placer n’importe où : au-dessus comme au-dessous, ou au milieu d’un système. Il suffit de ré-ordonner les portées à l’intérieur du système (Éditions > Instruments, cliquez sur l’instrument Tambourin dans la colonne de droite puis utilisez les flèches haut et bas entre les deux colonnes)
  • Le son des pulsations est immédiatement disponible lors d’un export audio
  • Possibilité d’ajuster très facilement le placement des pulsations sous la portée, comme le montre la vidéo ci-dessous (cliquer sur la portée de pulsations, maintenir enfoncés la touche Maj et le clic gauche et déplacer les pulsations)

NB : Cette astuce fonctionne également avec les slashs de la méthode #3.

Les –

  • Peut-être un peu long à mettre en œuvre pour un débutant qui pourra utiliser alors le modèle ci-dessous.

Modèle à télécharger

#5 L’instrument spécial pulsation

Voilà l’exemple type de la raison d’être de ce blog. Plutôt que de détourner un instrument et de le configurer pour qu’il représente visuellement les pulsations, il s’agit ici de définir cet instrument une bonne fois pour toute et que celui-ci soit disponible dans les choix de la fenêtre Instruments. Ceci est rendu possible grâce au fichier instruments.xml que Musescore utilise pour sa base d’instruments disponibles. Je vous ai donc préparé un nouveau fichier nommé instruments2.xml qui vous fournira instantanément l’instrument Pulsation, classé dans un groupe Outils.

Pour l’utiliser, rien de plus simple :

  1. Télécharger le fichier instruments2.xml en cliquant ici [lien]
  2. Dans les Préférences de Musescore, onglet Partition, indiquer ce nouveau fichier dans le champ « Liste des instruments 2« . Cliquer sur OK
  3. Relancer Musescore
  4. L’instrument Pulsation est maintenant disponible dans votre choix d’instruments

Les +

  • Plus de perte de temps à choisir le “meilleur” instrument à modifier
  • Disponibilité d’un instrument pré-configuré avec nom d’instrument, abréviation, type de portée, type de tête de note, direction de la hampe vers le haut

Les –

  • Malheureusement, il n’est pas possible via ce fichier de formater plus amplement cet instrument : masquer la clef, l’indication de mesure, rendre invisible la ligne de portée… tout cela doit toujours se faire manuellement par la suite.

Conclusion

On le voit, placer des pulsations dans une partition avec Musescore est plutôt aisé. Au delà des exemples ci-dessus, il existe sûrement bien d’autres manières de procéder. Peut-être qu’une future fonction sera un jour implémentée dans Musescore, mais au final, est-ce vraiment souhaitable ? On parvient sans trop d’effort à nos fins avec les méthodes vues ici et ce qui fait l’un des points forts de Musescore, c’est sa simplicité d’utilisation. Alors en attendant, continuons à faire preuve de créativité et repoussons un peu plus loin les limites du logiciel pour le plier à nos besoins !

Si vous expérimentez ou utilisez l’une ou l’autre des méthodes décrites dans cet article, faites-nous un retour d’expérience en commentant ci-dessous, ce sera sûrement précieux. Et si vous connaissez d’autres méthodes, partagez-les également !

Bonne musique !

Les 5 piliers de l’écosystème Musescore

Musescore est traduit en 64 langues et téléchargé chaque jours des milliers de fois. Vous connaissez ce programme, mais connaissez-vous l’écosystème Musescore ?

Et oui ! Musescore n’est pas qu’un logiciel, mais un ensemble de solutions qui s’inscrivent toutes dans l’esprit du logiciel libre : rendre accessible un travail commun, ici pour faciliter la production et le partage de la musique.

Êtes-vous dans l’un des cas suivants ?

  • Vos musiques préférées en partitions pour les jouer ou les écouter ?

Vous cherchez le dernier Daft Punk, mais la partition n’existe pas, ou bien elle est incluse dans un recueil de 50 titres et les 49 autres ne vous intéressent pas.

  • Vos partitions avec vous partout, tout le temps ?

Vous rêvez d’avoir toutes vos partitions à portée de main, mais pas que chez vous : en répétition, sur scène, chez un élève ou chez votre grand-mère…

  • Jouer ou chanter facilement, où que vous soyez ?

Vous aimeriez parfois disposer d’un orchestre virtuel à disposition pour vous accompagner, ou d’un pianiste accompagnateur qui s’adapte à votre niveau.

  • Besoin d’un programme pour écrire votre musique ?

Payer cher et régulièrement des licences, installer des Gigaoctets de données et vous prendre la tête avec des dizaines de menus, sous-menus et options pour écrire votre musique ne vous emballe pas vraiment…

Alors lisez ce qui suit ! J’ai de bonnes nouvelles pour vous !

Si vous n’avez que 3 minutes, regardez plutôt la présentation vidéo :


3 champs d’action, 5 piliers

La démarche de Musescore se fonde sur 3 grands champs d’action : la création de partition, la pratique de la musique et le partage. Ces champs d’action sont intimement liés, interagissent les uns avec les autres et sont dépendants les uns des autres.

Pour les mettre en œuvre, Musescore s’appuie sur 5 piliers qui constituent un véritable écosystème : le logiciel en deux versions : “fixe” et “portable”, des applications mobiles et deux sites internet. Faisons ensemble le tour du propriétaire :

1. Le logiciel Musescore

logicielC’est bien entendu la partie émergée de l’iceberg, la plus connue et le cœur de l’écosystème : le logiciel de notation musicale, libre et gratuit, disponible sur toutes les plateformes (windows, macOS, linux, bsd…). Le logiciel permet de réaliser des partitions très facilement, mais il est également pleinement fonctionnel pour un travail professionnel même complexe (conducteurs d’orchestres, parties séparées dynamiques, mises en page avancées, notations contemporaines…).

Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, cliquez vite ici !

2. Musescore portable

portableBeaucoup moins connu mais tellement génial : la version portable de Musescore ! Plutôt que de l’installer sur votre ordinateur, mettez votre Musescore sur une clé USB et emmenez votre programme et vos partitions partout avec vous ! Il vous suffit ensuite d’accéder à un ordinateur qui n’a pas Musescore. Vous branchez votre clé et lancez votre logiciel. Celui-ci ne s’installe pas sur l’ordinateur que vous utilisez mais s’exécute depuis la clé USB. Pratique pour utiliser ses partitions n’importe où : à la maison, au bureau, chez un ami, dans un cybercafé…!

Ceci est rendu possible via la solution PortableApps.com, mais aussi grâce au faible poids du logiciel : L’installateur pèse moins de 70Mo et une fois installée cette version occupe environ 200Mo. De quoi laisser songeurs les utilisateurs des logiciels concurrents… Voilà même de quoi recycler une vieille clé USB (attention toutefois à préférer des supports à la norme USB 2.0 minimum, plus avantageux pour la rapidité d’exécution du programme) !

À noter que cette version portable fonctionne sous windows, ce qui signifie que pour l’installer ou l’exécuter sur d’autres plateformes (macOs ou linux), il vous faudra passer par Wine.

Télécharger la version portable

3. Le site musescore.org

SIteC’est ici qu’il faut vous rendre pour télécharger votre version de Musescore, mais aussi des soundfonts et des plugins. Bénéficiez également des ressources en ligne : manuel d’utilisation, forums de discussion, tutoriels, FAQ, etc… Vous y retrouvez par ailleurs toutes les informations nécessaires pour contribuer au projet (et oui, l’esprit du logiciel libre, toujours…) : documentations, développement, issue tracker… Bref, c’est la porte d’entrée de Musescore. Entrez sans frapper, vous êtes chez vous !

4. Les applications mobiles

mobileVous souhaitez lire et écouter vos partitions sur votre smartphone ou votre tablette ? C’est possible ! Utilisez dans ce cas Musescore et Songbook, deux applis disponibles sur Android et iOs. Attention, vous ne pouvez pas créer une partition sur votre appareil mobile (Musescore pense, à juste titre à mon avis, que la saisie d’une partition ne peut se faire raisonnablement qu’à partir d’un ordinateur). Il s’agit ici de pouvoir afficher (modifier le zoom) et lire des partitions (la faire sonner, modifier le tempo, mixer ou muter les instruments).

Deux applications sont disponibles Musescore (le player “de base”) et Songbook. Elles comportent les mêmes fonctionnalités à l’exception de deux différences : le prix et l’accès aux partitions.

L’application Musescore est gratuite. Elle permet d’accéder à la base de partitions disponibles sur le site musescore.com (voir 5ème pilier ci-dessous). L’application Songbook, quant à elle, coûte quelques euros et permet d’accéder en plus à ses partitions préalablement stockées sur l’appareil mobile.

Le mois dernier, en septembre 2018, une nouvelle version des applications a été mise en ligne. Malheureusement, alors que les précédentes versions ont fonctionné à merveille, de nombreux bugs ont été constatés (voir ce fil, en anglais ou un résumé ici en français). Aussi, je vous conseille d’attendre que tout soit rentré dans l’ordre avant d’installer ces applis ou de les mettre à jour si vous les utilisez déjà. Je relaierai ici la suite. C’est vrai que ce n’est pas vraiment le bon moment pour vous présenter ces applications… On ne peut cependant qu’apprécier la transparence du projet et la communication avec les utilisateurs !

5. Le site musescore.com

site25ème et dernier pilier de l’écosystème Musescore : le site musescore.com avec, à votre disposition, plus de 700 000 partitions ! Vous y trouverez tous les styles, tous les genres, pour tous les goûts.

La recherche se fait par instrument, par effectif, par artiste, par licence, par date… C’est le lieu du partage par excellence ! Vous pouvez consulter une partition (la lire, la faire jouer par une soundfont : un player est inclus sur la page, avec la possibilité d’adapter le tempo, de transposer, de jouer un passage en boucle, d’afficher un clavier de piano…), mais aussi la partager (sur les réseaux sociaux, l’intégrer à une autre page web) et la télécharger (au formats musescore, pdf, xml, midi ou mp3).

partagePartagez vous aussi vos partitions !

En outre, vous pouvez partager vos propres partitions en les mettant en ligne, et ce directement depuis votre logiciel ! Créez votre compte et partagez jusqu’à 5 partitions gratuitement (un abonnement payant d’une quarantaine d’euros par an est nécessaire pour mettre en ligne un plus grand nombre de partitions).

Voilà, vous avez maintenant une vision d’ensemble de l’écosystème Musescore !

Et si je vous dis que cet écosystème n’est qu’une planète parmi tout un univers… ?

Ce sera l’objet d’un autre billet, dans lequel nous aborderons ce qui constitue la communauté Musescore qui anime cet écosystème : fondateurs, développeurs, contributeurs, traducteurs, bêta-testeurs, utilisateurs… restés connectés !

Si cet article vous inspire une remarque ou une question, n’hésitez pas à commenter ci-dessous, je reste à votre écoute !