Êtes-vous surveillé(e) par MuseScore ?

Bonjour,

Aujourd’hui, je vous propose de faire le point sur la télémétrie dans notre logiciel préféré. MuseScore Studio, comme beaucoup de logiciels modernes, intègre un système de télémétrie. Ce mot technique désigne simplement la collecte automatique d’informations sur l’usage du logiciel, dans le but de l’améliorer. Quand Muse Group a pris sous sa coupe le projet Audacity, il a ajouté de la télémétrie et cela a créé un énorme scandale, la communauté d’Audacity étant farouchement opposée à ce type d’intrusion dans un code ouvert.

Mais dans notre cas, de quoi parle-t-on exactement ?
Quels types de données sont collectés ?
Et surtout : est-ce que ça vous concerne, vous, utilisateur ou utilisatrice de MuseScore Studio ?

Faisons le point, calmement et concrètement.

Ce que la télémétrie envoie (et ce qu’elle n’envoie pas)

La télémétrie est entièrement désactivable et n’envoie aucune donnée personnelle. Voici ce qui peut être transmis, si vous avez accepté l’envoi des données anonymes :

  • La version de MuseScore Studio que vous utilisez
  • Le type de système (Windows, macOS, Linux)
  • Si vous avez lancé MuseScore pour la première fois, ou après une mise à jour
  • Des événements techniques : “tel raccourci utilisé”, “tel bouton cliqué”, “tel plugin exécuté”
  • En cas de crash, des informations comme le message d’erreur et le nom de la fonction qui a planté (stack trace)

Et ce qui n’est jamais envoyé :

  • Votre nom ou email
  • Vos partitions (contenu, nom, chemin d’accès…)
  • Vos fichiers récents
  • Vos préférences personnelles (même pas la langue !)
  • Les noms de vos plugins, sauf si vous exécutez l’un d’eux (voir ci-dessous)

Dans la suite de ce message que reçoivent les abonnés de la newsletter de Hacking MuseScore, je présente et commente les sections du code source qui sont concernées par la télémétrie et j’explique comment la désactiver.

Et si ce billet était FAUX ? Représenterait-il ce que nous aimerions lire au sujet de nos données personnelles dans MuseScore Studio ? Pour le savoir abonnez-vous ci-dessous, car l’enquête ne fait que commencer…

Ceci est un extrait de la liste de diffusion hebdomadaire Hacking MuseScore. Chaque semaine j’envoie un message sur MuseScore. Ne ratez pas le prochain !

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Éliminer la saisie

Nous avons vu dans les messages des semaines précédentes comment saisir la notation dans le logiciel, et ce de différentes manières. En effet, MuseScore dispose de plusieurs modes de saisie, permettant tantôt de ne saisir que les notes en conservant les rythmes, ou bien l’inverse : saisir les rythmes en conservant les notes ; ou encore saisir au kilomètre, ou avec le clavier virtuel et même un clavier physique branché à l’ordinateur. Bref, les possibilités ne manquent pas (sans parler du clavier même de l’ordinateur !), et chacun, en fonction de ses préférences, se forge une routine de saisie.

Le point commun reste pour tout le monde, sauf exception, la recherche de l’efficacité, de la simplicité et surtout de la rapidité. Reconnaissons-le : écrire de la musique dans un logiciel demande un effort. Et quand la partition à rentrer est longue ou difficile, et bien cet effort est proportionnel. Et je pense que vous serez d’accord avec moi : le but de tout un chacun n’est pas de saisir de la notation dans un logiciel, mais bel et bien, au final, de faire de la musique.

Dans ce message, je vais vous montrer comment minimiser cet effort de saisie, voire même comment l’éliminer complètement. Et oui, quoi de plus séduisant que de ne plus avoir à saisir une seule note ou un seul rythme dans son logiciel, mais de pouvoir disposer tout de même de sa partition dans MuseScore pour la manipuler, la modifier et l’utiliser à volonté, comment le souhaite ?

Ceci est rendu possible par une fonction plutôt méconnue des utilisateurs, je veux parler de la fonction d’importation de fichier PDF. En effet, de nombreuses partitions de musique sont disponibles sur Internet au format PDF. Et bien sachez que MuseScore peut, dans une certaine mesure, importer ces fichiers et les convertir en fichier mscz.

Pour cela il vous faut quatre choses : le logiciel MuseScore, une partition au format PDF, mais aussi un compte sur le site musescore.com et une connexion Internet. Et oui, la conversion du fichier PDF ne se fait pas dans le logiciel mais à partir du site internet. Il vous faut donc vous identifier avec un compte préalablement créé (un compte gratuit est parfaitement suffisant), et bien entendu disposer d’un accès à Internet.

Si vous n’avez pas de compte gratuit, je vous montre comment en créer un en évitant les pièges du marketing offensif de Muse Group pour vous vendre un abonnement. C’est ici en vidéo : https://youtu.be/X2KxfDVvBdA

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L’influence de Finale

À la fin du mois d’août, l’éditeur Make Music annonçait la fin programmée de son logiciel emblématique d’édition musicale, à savoir Finale. Cela a engendré une déflagration dans le milieu de la notation musicale et les concurrents se sont tour à tour positionnés par rapport à cette nouvelle. MuseScore, rapidement, avait tendu la main aux utilisateurs de Finale.

Ces derniers jours, le chef de projet Martine Keary (alias Tantracul) s’intéresse un peu plus à ces utilisateurs prochainement orphelins de leur logiciel, en leur proposant de répondre à un sondage concernant ce qui est important pour eux dans leur logiciel actuel : https://7370iq7bhjp.typeform.com/about-finale

On trouve dans ce sondage des questions relatives à des fonctionnalités caractéristiques du logiciel Finale, comme l’entrée Speedy, le copier-coller par glissement, des fonctions de mise en page par glissement également, par exemple. Sept questions au total pour lesquelles l’utilisateur est invité à indiquer si cette fonction est pas du tout importante jusqu’à indispensable sur une échelle de graduation.

Pourquoi ce sondage n’est-il pas si anodin que ça pour nous, utilisateur de MuseScore ? Et bien parce que montrer un tel intérêt pour les habitudes et les fonctionnalités que les utilisateurs de Finale estiment importantes est une attention somme toute louable, censée permettre un meilleur accueil et une meilleure transition de ces utilisateurs. La question que l’on peut légitimement se poser, c’est jusqu’à quel point la prise en compte de ces habitudes va venir faire évoluer le logiciel MuseScore.

Quand on demande si l’entrée Speedy est un outil indispensable, peut-être peut-on imaginer que cette fonctionnalité soit implémentée dans MuseScore à l’avenir ? Il y aurait alors dans cet exemple précis un apport positif et enrichissant de ce potentiel mouvement d’utilisateurs de Finale vers MuseScore. C’est vrai que régulièrement en formation, les habitués de Finale me demandent si l’entrée Speedy existe également dans MuseScore. Si cela arrive un jour, nombre d’entre eux seraient ravis, car cette fonctionnalité de saisie de la notation extrêmement performante est en général très appréciée.

Sans vouloir faire de « plans sur la comète » comme le dit l’expression consacrée, l’avenir nous dira si ce sondage n’était qu’une première étape vers de nouvelles fonctions que nous verrions apparaître dans les prochaines versions, motivées par une meilleure transition pour les nouveaux utilisateurs arrivant de Finale, mais qui en fin de compte permettrait de faire avancer positivement notre logiciel préféré.

En attendant, je serais curieux de connaître quelle est, pour vous, la fonction indispensable, celle dont vous ne pourriez plus vous passer dans MuseScore. N’hésitez pas à me l’indiquer en répondant à ce message. Et n’hésitez pas non plus à relire les derniers messages de ce mois de septembre, messages qui explorent les différentes possibilités de saisie de la notation autre que le mode par défaut.

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Agrandir ses mesures à l’infini

Nous continuons notre exploration des différents modes de saisie dans le logiciel. Aujourd’hui, voyons comment saisir de la notation dans une mesure à l’infini, sans se soucier de l’indication de mesure.

Il s’agit du mode de saisie Insérer. Je rappelle que pour accéder aux différents modes de saisie dans le logiciel, il faut positionner le pointeur de sa souris en bas à droite de l’icône de saisie des notes, dans la barre d’outil, et maintenir ce clic pour faire apparaître la fenêtre avec les différentes options. Le mode de saisie Insérer et le dernier de la liste, avec une petite noire et le signe plus à côté :

Une fois ce mode de saisie sélectionné, le logiciel actif dans la partition le curseur bleu dans la mesure et votre pointeur est suivi d’une petite ligne bleue pour indiquer que la saisie est active. Jusqu’ici rien de nouveau. Dans l’exemple qui suit, je suis parti d’une mesure à 4/4. À partir de maintenant, chaque noire que je vais entrer dans cette mesure va venir en plus des quatre temps initiaux. Cela me permet de saisir autant de notes et de rythmes que je souhaite et de dépasser allègrement les quatre noires dans la mesure comme prévu initialement par l’indication de base :

Comme à chaque fois qu’une mesure comporte plus de valeurs rythmiques qu’elle peut en contenir compte tenu de son indication, le logiciel fait apparaître à la fin de la mesure au-dessus de la portée un petit signe + (plus) pour mentionner cette particularité. À contrario, une mesure défective comportant moins de valeurs rythmiques que ce qu’elle peut en comporter fera apparaître le signe – (moins) au même endroit.

Petite précision pour finir : je rappelle que pour revenir au mode de saisie des notes par défaut, il faut réafficher la fenêtre de choix en maintenant cliqué en bas à droite de l’icône du mode de saisie et sélectionner le crayon Par défaut (Une à une), le premier dans la liste des choix.

Voici donc une fonction très pratique pour écrire de la notation de musique ancienne ou contemporaine, notations qui ne répondent pas forcément aux indications de mesures habituelles.

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Saisir des rythmes sans hauteur de notes

On continue notre exploration des modes de saisie alternatifs dans le logiciel. Après avoir vu la semaine passée comment modifier la hauteur des notes en laissant le rythme préalablement déjà saisi, on s’attarde aujourd’hui à tester un autre mode de saisie qui s’appelle « Rythme sans hauteur », c’est-à-dire que l’on saisit le rythme seul mais pas de hauteur de note.

Pour l’activer, il suffit de maintenir cliqué le coin droit en bas de l’icône de saisie des notes et de sélectionner le deuxième mode en dessous de celui par défaut. L’icône prend alors l’apparence d’une note entourée du signe inférieur et du signe supérieur :

Une fois ce mode activé, le curseur apparait dans la portée et votre pointeur de souris comprend la petite note en son extrémité. Vous remarquerez que vous pouvez toujours saisir la notation comme d’habitude en venant positionner une note sur une ligne ou une interligne de la portée. Donc pour le moment, pas de différence avec le mode de saisie par défaut !

Pourtant, vous pouvez cliquer sur une valeur rythmique dans la barre d’outils ou en utilisant les chiffres de votre clavier, et vous verrez que la notation continue de s’ajouter sur la portée en fonction des rythmes sur lesquels vous appuyez. La hauteur de note, quant à elle, ne change jamais :

Dans le mode de saisie par défaut, un appui sur une valeur rythmique dans la barre d’outils ou sur les chiffres du clavier n’ajoute pas de note dans la portée. Cela sélectionne simplement la valeur du rythme souhaité. Il faut ensuite aller cliquer dans la portée pour ajouter une note en choisissant sa hauteur. Ici, dans le mode « Rythme sans hauteur », l’intérêt est de pouvoir saisir des rythmes « au kilomètre », lorsque la hauteur de note n’est pas importante et potentiellement toujours la même, comme c’est le cas par exemple avec des percussions à hauteur indéterminée. Dans ce cas, il n’y a qu’à cliquer sur les valeurs rythmiques dans la barre d’outils ou bien les chiffres de son clavier et les rythmes vont s’écrire à la suite sur la portée.

Vous avez donc ici un autre mode de saisie de notes alternatif qui peut être très puissant en fonction de ce que vous avez à écrire. À tester sans modération !

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Modes de saisie alternatifs

Pour saisir des notes dans le logiciel, il faut que le mode de saisie des notes soit activé. En général en haut à gauche, dans la barre d’outils, on clique sur le petit crayon pour l’activer, ou dans les versions précédant la version 4, sur le symbole « N » (comme note). À partir de là, un curseur bleu apparaît dans la portée et le pointeur de la souris présente une note de la valeur rythmique sélectionnée à son extrémité. On peut alors cliquer dans la portée pour saisir ses notes. La logique est toujours la même, on choisit la valeur rythmique puis on place la hauteur de note dans la portée.

Toutefois, il est possible, dans le cas où l’on souhaiterait faire des corrections dans sa partition de modifier uniquement des noms de notes, c’est-à-dire des hauteurs de notes, mais en conservant les rythmes déjà écrit. Dans ce cas-là, il existe un mode de saisie des notes alternatif.

En fait il existe 5 autres modes de saisie de notes alternatifs ! Celui qui nous intéresse aujourd’hui c’est la saisie des hauteurs de notes existantes. Si vous laissez votre pointeur de souris appuyé dans l’angle inférieur droit de l’icône de saisie des notes dans la barre d’outils, vous accédez aux autres modes de saisie alternatifs et vous pouvez choisir hauteur de notes existantes :

Quand ce mode est enclenché vous pouvez cliquer dans la partition pour remplacer des hauteurs de notes et le logiciel conservera les rythmes qui sont déjà écrit. C’est particulièrement efficace quand on rentre de la notation au clavier, puisqu’on n’a pas à se soucier des changements de rythme, ceux-ci seront conservés en l’état, et l’on peut taper au kilomètre. Je vous invite à expérimenter ce mode de saisie des notes à chaque fois que vous avez besoin de faire une correction dans votre partition, correction qui ne nécessite pas de changer le rythme de votre musique.

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La version 4.4 est disponible

Elle est sortie mardi dernier 27 août et embarque de nombreuses nouveautés que nous allons parcourir durant ce mois de septembre.

Le billet d’annonce est ici (en anglais) : https://musescore.org/en/4.4

Si vous souhaitez le lire en français, utilisez les navigateurs Chrome ou Chromium. Ceux-ci vous proposeront une traduction automatique en français. Elle n’est pas parfaite mais permet de comprendre l’essentiel facilement si vous ne maîtrisez pas la langue de Shakespeare.

Quelques rappels de ce qu’il faut savoir, de manière générale :

  • Le logiciel peut se télécharger ici : https://musescore.org/fr/download
  • Vous pouvez installer la version 4 à côté de la version 3, de manière indépendante
  • Si vous installez cette version 4.4, cela remplacera une éventuelle version 4 antérieure
  • Cette version 4.4 risque de comporter des bugs (comme toute nouvelle version). Vous pouvez jouer la sécurité et attendre les correctifs qui vont arriver (version 4.4.1, 4.4.2, etc.)
  • Mettre à jour sa version 4 vers la dernière 4.4 est sans danger pour vos partitions
  • Le programme Muse hub n’est pas nécessaire pour installer et faire fonctionner MuseScore Studio (cela sert à installer et fournir à MuseScore des banques de son plus qualitatives)

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Merci !

Il y a un paramètre qui permet de mesurer la réussite d’une newsletter et son niveau d’appréciation par le lecteur : c’est le taux d’ouverture. Par exemple, si vous envoyez un message à 100 abonnés et que 10 personnes ouvrent le message et le lisent, le taux d’ouverture est donc de 10 %.

Il existe de nombreuses études statistiques sur les usages des internautes en la matière. En se référant à l’étude de Campaign Monitor de 2022 (lien), on constate que le taux d’ouverture moyen d’une newsletter, tous domaines confondus, est de 21,5 %.

C’est en lisant ces chiffres que je me rends compte que cette liste de diffusion et utile et très appréciée, car j’ai le plaisir de vous annoncer que pour cette année 2024, le taux d’ouverture moyen actuel de la newsletter hebdomadaire Hacking MuseScore est de 57,82 %, soit plus du double de la moyenne généralement admise.


L’objectif ici n’est surtout pas de faire de l’autosatisfaction, mais il me tenait à cœur de vous partager ces chiffres pour vous remercier de votre fidélité et de votre engagement, qui m’indiquent chaque semaine que ces contenus que je propose à travers le projet Hacking MuseScore vous sont utiles et aident chacune et chacun à gagner en autonomie pour leur propre pratique musicale.

Si vous appréciez cette liste de diffusion, n’hésitez pas à la faire connaître autour de vous et à partager ses contenus comme bon vous semble, pour en faire profiter un maximum de personnes. Le lien d’inscription est ici : https://subscribepage.io/hackingmusescore

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Polyrythmie et équivalences

La semaine passée nous avons vu comment écrire une polyrythmie dans le logiciel : deux instruments qui jouent simultanément mais avec des indications de mesure différentes (la vidéo est ici). Je n’avais pas précisé qu’il s’agissait alors d’une équivalence temps = temps. Voici donc un second erratum.

Avant de continuer, je rappelle ce qu’est une équivalence : c’est ce que l’on a fait avec la polyrythmie : faire jouer simultanément des rythmes qui n’ont pas la même indication de mesure (donc pas les mêmes temps : en nombre et en vitesse). Par extension, l’équivalence c’est le rapport entre deux métriques rythmiques.

Cela ne s’applique pas forcément à des rythmes joués en même temps. L’équivalence apparaît dès lors que l’on enchaine également ces rythmes. Par exemple, comment passer d’une mesure à 4/4 à une mesure à 6/8 ? Le tempo accélère-t-il ou au contraire est-ce qu’il ralentit ? Ou bien est-ce que ce sont les valeurs rythmiques qui changent de vitesse ?

L’équivalence est donc la « règle » qui indique comment passer d’une métrique à une autre quand on interprète la musique.

Il y a deux grands principes d’équivalences : temps = temps et croche = croche. Dans le cas de la polyrythmie de la semaine dernière, l’équivalence c’était temps = temps, car les temps de la mesure en 4/4 étaient « alignés », « synchronisés » avec les temps de la mesure à 12/8 :

Un temps du 4/4 avait la même durée qu’un temps en 12/8.

Par contre, comme chaque temps ne contient pas le même nombre de croches (deux croches pour un temps en 4/4 contre trois croches pour un temps en 12/8), ces croches n’ont plus la même vitesse ! Forcément, dans le même temps on doit en jouer deux en 4/4 contre trois en 12/8. Les croches sont donc plus rapides en 12/8. C’est le premier des deux grands principes d’équivalence : temps = temps.

Bien sur, dans MuseScore, il est possible d’écrire la musique selon l’autre principe d’équivalence, c’est ce que nous verrons dans une prochaine vidéo.

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L’étrange arithmétique de Muse Group

Il y a 4 jours j’ai reçu un mail de Muse Group me proposant un abonnement Pro+ au site musescore.com avec une remise de 90% (offre d’été) :

Outre le fait que l’on peut s’interroger sur la pertinence d’un tarif que l’on peut remiser à hauteur de 90%, vous allez découvrir l’arithmétique très… particulière de Muse Group.

En consultant le tarif public de l’offre Pro+ sur le site musescore.com, on voit ceci :


Avec donc un tarif affiché à 69,99€ pour 12 mois, à l’issue de la période d’essai gratuit.

On remarque le bouton que l’on peut activer pour bénéficier de l’offre d’été, ce qui correspond au mail que j’avais reçu. En activant ce bouton, on obtient :


Une banderole de couleur apparait en haut, avec la remise annoncée dans le mail : -90%. En dessous, le tarif affiché passe alors à 39,99€ pour 12 mois, avec le prix correspondant par jour (0,11€ = 39,99 ÷ 365).

Pas besoin d’être un génie des maths pour remarquer que 90% de remise appliqués à un prix de départ de 69,99€, cela ne fait pas 39,99€ (mais plutôt 7€).

En revanche, il faut retirer environ 42,9% au prix de départ (69,99€) pour obtenir le prix de l’offre d’été (39,99€).

Moralité : Muse Group propose une offre avec 90% de remise mais en réalité, la remise effective n’est que de 42,9%.

Inutile de préciser que cette situation est en infraction avec la législation française et même européenne (ordonnance n° 2021-1734 du 22 décembre 2021 transposant la directive européenne 2019/2161 dite « Omnibus », applicable pour la France depuis le 28 mai 2022).


Source : https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/des-regles-plus-claires-contre-les-faux-rabais

Vous voilà maintenant informé(e) si d’aventure vous souhaitiez souscrire à cette offre. De manière générale, étudiez bien les prix affichés, avec ou sans remise et faites surtout attention à la manière dont le tarif s’applique : à la semaine, au mois ou pour 12 mois (car toutes ces versions cohabitent sur le site).

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