Bonjour,
Nous sommes dans une époque où la question des données personnelles est de plus en plus présente. La prise de conscience des enjeux qui se jouent derrière l’exploitation de nos vies que l’on pense être seulement numériques mais qui sont en réalité nos vies « tout court » est une préoccupation majeure. J’ai donc eu envie de m’intéresser à cette question par rapport au logiciel que j’utilise au quotidien (et peut-être vous aussi), à savoir MuseScore Studio.
Pour les nouveaux lecteurs qui nous rejoignent avec la lettre d’aujourd’hui, sachez que celle-ci fait suite à mon précédent envoi du 10 juillet dernier dans lequel vous avez pu découvrir un billet consacré à la télémétrie et intitulé « Êtes-vous surveillés par MuseScore ?”. Vous pouvez en lire la première partie sur le blog de Hacking Musescore : https://hackingmusescore.org/etes-vous-surveilles-par-musescore/
Pour synthétiser, que disait ce billet de blog ?
On pouvait lire une histoire a priori idéale, dans laquelle le logiciel MuseScore avait toutes les vertus en matière de protection de la vie privée et d’utilisation des données personnelles. La télémétrie ne renvoyait que des informations techniques, à l’exclusion de toute information qui pouvait identifier l’utilisateur dans son profil ou dans ses habitudes. Ces reports étaient parfaitement transparents dans les informations envoyées, non intrusifs dans nos vies privées et qui plus est désactivables à tout moment, exemples de fragments de code à l’appui. Bref, que demander de mieux ?
Aujourd’hui, je vous propose de vous emmener avec moi dans une enquête au sujet des données personnelles utilisées par MuseScore, un feuilleton en plusieurs épisodes qui se nomme : « Télémétrie : la partition cachée de MuseScore ? ». Cette lettre en est l’épisode zéro.
Sous forme d’un journal de bord dont je ne sais combien de pages j’écrirai, je vais partager avec vous chaque avancée de mon projet d’analyser, comprendre, synthétiser et rendre public la manière dont Muse Group surveille (ou non d’ailleurs) les utilisateurs du logiciel MuseScore Studio.
Ce partage sera transparent : pour le meilleur comme pour le pire. Je vous partagerai les difficultés, les fausses pistes, mais également les réussites et au final je l’espère, la vérité sur la présumée surveillance dont nous faisons l’objet en rédigeant nos partitions dans MuseScore. À vrai dire, je ne sais pas trop où je vais, mais allons-y ensemble !
Pour le fond, j’estime que chaque utilisateur d’un logiciel libre à un droit à l’information. En tant qu’ancien contributeur du logiciel pendant plus de 10 ans et en tant que militant et membre de l’April, l’association pour la défense des libertés informatiques, je vais donc essayer d’en rendre compte ici, de manière rigoureuse, intègre et indépendante.
Ce « journal de bord » ne sera partagé qu’avec les lectrices et lecteurs de la lettre d’information Hacking MuseScore. Si vous n’êtes pas encore inscrit(e), cliquez ici : https://liste.mann.tf pour ne rien rater de cette enquête.
Télémétrie : la partition cachée de MuseScore ?
