Aujourd’hui, je vous partage un tableau absolument génial, méticuleusement préparé par Melis.sa, utilisatrice abonnée à cette liste et intervenante de longue date sur le forum d’entraide de MuseScore.
Il s’agit d’un tableau comparatif des raccourcis clavier entre les version 3 et 4 du logiciel ; et il donne le vertige : 477 raccourcis y sont listés !
En même temps, il est génial :
les raccourcis sont bien sur listés dans le logiciel en lui-même (Édition > Préférences > Raccourcis) ou dans la documentation en ligne, mais présentés de manière moins pratique que dans ce tableau,
et surtout on a là un comparatif entre les version 3 et 4 et ça, c’est à ma connaissance inédit. Les utilisateurs qui comme moi ont d’anciennes habitudes apprécieront.
On est toujours à la recherche de petites astuces pour saisir plus vite la notation que l’on veut écrire. En voici une qui tire profit de ce que j’appelle la persistance de la sélection.
En effet, si vous observez bien le comportement du logiciel lorsque l’on saisie de la notation – donc quand le mode de saisie des notes actif : juste après avoir saisi une note, celle-ci reste sélectionnée, tant que l’on ne fait pas autre chose = c’est ça la persistance de la sélection.
On rentre la note (à la souris ou au clavier) et on peut voir que celle-ci est toujours sélectionnée car elle reste colorée en bleu (par défaut la couleur bleu est celle de la voix 1, donc le cas le plus fréquent, mais elle pourrait très bien être de la couleur d’une autre voix si votre saisie s’effectuait dans les voix 2, 3 ou 4).
Cette persistance est très précieuse car cela permet d’agir sur la note directement, sans avoir besoin de la sélectionner. Et pourtant, quasiment personne ne l’a remarquée.
Pourquoi ? Sûrement parce que le regard reste focalisé sur le curseur bleu qui surligne le temps qui va recevoir notre saisie. Or, ce curseur, une fois la note entrée, se déplace sur le temps suivant. Donc on le suit des yeux et on ne voit pas que la note que l’on vient juste de saisir est encore sélectionnée.
Que fait l’utilisateur lambda ? Dans la majorité des cas il désélectionne la note en poursuivant sa saisie, alors qu’il aurait pu agir sur la note (pour la corriger par exemple si besoin) très facilement.
Si vous avez compris ça, il ne vous reste plus qu’à appuyer sur la flèche du haut ou du bas de votre clavier pour modifier la note par demi-ton par exemple. Ça c’est bien utile quand on saisit à la souris et qu’on n’a pas été assez précis.
Aujourd’hui encore j’ai reçu un énième mail de vente de Muse Group pour me vendre l’offre Learn :
Si vous êtes abonné(e) à la newsletter il est fort probable que vous ayez reçu le même message. Ou bien si vous avez un compte (sans l’offre Learn).
L’offre est limitée dans le temps pour économiser 83% du prix annuel dans le cas présent. Chacun jugera de l’opportunité.
Mais là où le bât blesse, c’est que si vous vous inscrivez à la newsletter avec une autre adresse email ou que vous avez plusieurs comptes, vous recevrez sur cette autre adresse la même offre, mais le lendemain ou la semaine suivante.
Bref, le temps limité de la promo est donc tout à fait… relatif ! L’offre est en réalité permanente. Pourtant on vous fait croire que l’occasion est unique et ne se reproduira pas. On en profite maintenant ou jamais !
C’est ce que l’on appelle une offre « ever green » (toujours d’actualité). Moralement ça me dérange et légalement, je me trompe peut-être mais il me semble qu’une promotion doit forcément être limitée dans le temps (du moins en France). Muse Group joue donc avec les comptes et les mails pour flirter avec la loi. Et ça marche.
Dans la version de 3 de MuseScore, il y avait la fenêtre de lecture. On l’affichait ou pas, mais elle permettait de régler le niveau général du son, le tempo de la lecture, le volume du métronome, le décompte, etc.
À la sortie de la version 4, on a pu constater pas mal de changements sur ces fonctions de lecture :
les icônes de la barre d’outil sont maintenant regroupés à l’écart en haut à droite,
le volume du métronome a été déplacé et incorporé au mélangeur,
le décompte avant la lecture a disparu,
la lecture en boucle est toujours là, mais actuellement non fonctionnelle,
et la fenêtre de lecture a disparu du menu Affichage.
Donc on en conclut qu’il n’y a plus de fenêtre de lecture et que l’on doit se débrouille avec les icônes dans la barre en haut à droite.
Pourtant, cette fenêtre, elle était bien pratique tout de même. On pouvait la placer où l’on voulait dans l’interface, voire même sur un autre écran pour ceux qui travaillent avec plusieurs moniteurs ; et elle regroupait toutes les fonctions utiles pour gérer la lecture de la partition.
Et bien tout n’est peut-être pas perdu…
Et si cette fenêtre de lecture était encore présente dans cette version 4, mais bien cachée ?
Comme l’interface de MuseScore est personnalisable, il y a des éléments que l’on peut bouger. Si vous observez bien à gauche des icônes de lecture (dans la barre d’outils en haut à droite de votre écran), vous voyez ce que j’appelle le domino : 6 petits points regroupés en rectangle. C’est ici que l’on peut maintenir un clic gauche pour détacher l’élément et le replacer ailleurs dans l’interface.
Cela veut donc dire que ces icônes de lecture peuvent se détacher. Et si vous faites l’essai, vous allez obtenir… la fenêtre de lecture que tout le monde pensait disparue :
Super, non ?
Maintenant, observez bien : de nouveaux éléments – non visibles quand les icônes sont attachés à la barre d’outils – sont apparus :
les deux curseurs pour la lecture en boucle (on sélectionne une note et on clique sur le curseur de début ou de fin pour définir sa boucle),
la barre de défilement, permettant de se positionner comme bon nous semble dans la partition,
le réglage du tempo de la lecture (qui ne change pas le tempo éventuellement présent dans la partition)
On regrettera tout de même que le volume du métronome ne soit pas inclus à cet endroit-là, comme dans la précédente version 3, car si on veut l’ajuster, il faut tout de même afficher le mélangeur pour y avoir accès.
Ceci mis à part, on retrouver tout de même la fenêtre de lecture. Elle était simplement bien cachée.
Depuis plusieurs jours nous parlons des comptes utilisateur dans la jungle du site musescore.com
Voici un récapitulatif de quoi faire et où avec son compte. Et ce quel que soit le type de compte que vous avez (gratuit, payant et le cas échéant quelle que soit l’offre que vous avez souscrite).
Il y a 4 endroits où le compte est utile :
sur le site musescore.com
Accéder au partage de partition
Accéder aux cours et leçons en ligne
sur le site musescore.org
Participer au forum d’entraide
Reporter un bug
dans le logiciel en lui-même
Enregistrer sa partition dans le cloud (menu Fichier)
Publier sa partition sur musescore.com (Volet Publier et menu Fichier) : nous reviendrons dans un autre message sur la différence entre ces deux options ci-dessus)
Demander de l’aide (menue Aide)
Importer une partition au format PDF (menu Fichier)
dans l’application mobile (smartphone ou tablette, c’est pareil)
Accéder au partage de partition
Accéder aux cours et leçons en ligne
Toutes ces fonctionnalités peuvent donc se mettre en œuvre avec un compte de base, gratuit. Ce serait tout de même dommage de s’en passer !
Je profite du message du jour pour répondre à une question qui m’a été posée hier par Jean-Marie :
« Les contenus de Hacking MuseScore sont-ils disponibles dans d’autres langues ? »
La réponse est non… Mais il y a un mais.
Les seuls contenus que l’on peut avoir dans d’autres langues que le français sont les vidéos YouTube, car il y a un système de traduction automatique de sous-titres, dans de nombreuses langues du monde entier.
Par exemple avec la vidéo sur le guide complet des comptes : https://youtu.be/jwIhdkL5dSw
Cliquer sur la roue crantée en bas à droite du lecteur
Cliquer sur Sous-titres
Puis sur Traduire automatiquement
Et enfin choisir la langue :
Et vous obteniez sur la vidéo des sous-titres dans la langue de votre choix.
Hier est sortie le guide complet des comptes du site de partage de partitions en ligne musescore.com. Si tu n’as pas encore visionné cette vidéo, elle est ici :
J’espère que cela t’aidera à y voir clair et à bien utiliser le compte et la formule que tu souhaites, en toute connaissance de cause.
Michel, fidèle lecteur de cette lettre, m’a indiqué hier une information qui est passée sous silence dans ma vidéo, mais qui est très judicieuse, et je l’en remercie chaleuresuement.
Il faut avoir en tête qu’il existe 2 sites web pour MuseScore :
musescore.ORG pour le logiciel en lui-même,
musescore.COM pour le partage des partitions et les cours en ligne.
La vidéo d’hier explique comment créer un compte gratuit sur le second site pour partager ses partitions, ou importer une partition au format PDF dans le logiciel par exemple.
Ce qui est bon à savoir, c’est que ce même compte peut te servir à te connecter sur l’autre site : musescore.ORG (même identifiants : adresse email et mot de passe).
Quelle utilité ?
Et bien de pouvoir accéder aux forum d’entraide et de participer, soit en posant des questions soit en apportant une réponse. Ou bien à utiliser un autre service de ce site, comme le report d’un bug.
S’il y a un domaine qui reste inexorablement obscur pour tout le monde quasiment sans exception, c’est bien le système de compte du site de partage de partitions en ligne musescore.com.
Entre les différents comptes, les différents abonnements, l’appli mobile ou l’ordinateur, maintenant les partitions ou les cours en ligne ; et le tout en anglais bien entendu, je n’ai jamais croisé quelqu’un qui comprenne clairement comment utiliser ce site, pour quoi en faire et pour combien d’euros !
Alors aujourd’hui, on prend le taureau par les cornes et on fait le point sur musescore.com :
Pourquoi créer un compte sur musescore.com ?
Pourquoi personne n’y comprend rien ?
Que faire avec ce site et comment s’y prendre ?
Quel compte, quelle offre et à quel prix ?
Ce guide complet, je l’ai tourné en vidéo pour que ce soit plus facile.
Précisions importantes !
Je propose ce guide dans l’unique but d’aider les personnes que j’accompagne à utiliser un compte gratuit pour leur pratique de MuseScore.
Je ne fais pas cette présentation au nom de Muse Group (et je vais même être critique parfois).
Si tu souhaites souscrire à une offre, je n’ai aucun intéressement ni lien d’affiliation.
C’est une présentation d’un observateur indépendant et libre de sa parole.
Hier je partageais une astuce à propos de la liaison de prolongation, et j’indiquais comme raccourci la touche +.
Pourtant, il y a quelques jours, tu as reçu un message intitulé « Adopte un raccourci » dans lequel je faisais l’éloge des raccourcis. Dans ce message, je donnais comme exemple la touche T pour la liaison de prolongation.
Donc, tu dois en conclure que je raconte n’importe quoi, et sur ce point-là, je ne peux pas nier que ces deux informations sont contradictoires.
Alors pourquoi je me suis emmêlé les pinceaux ?
Et bien parce-que certains raccourcis ont tout simplement changé entre la version 3 et la version 4 de MuseScore. Et j’ai de vieilles habitudes…
Jusqu’à la V3, la liaison de prolongation s’insère avec la touche +. Mais à partir de la V4, c’est avec la touche T.
Donc en fonction de la version que tu utilises (car je me rends compte que la version 3 de MuseScore est encore très utilisée), il te faut employer soit le + soit le T.
On pourrait d’ailleurs s’amuser à lister les raccourcis qui ont changé, car ce n’est pas le seul. Exemple avec la palette principale :
touche Z dans la version 3
touche Maj+F9 dans la version 4
Si tu en as détecté d’autres qui ont changé, je suis preneur !
Préalable : par liaison, j’entends une liaison de prolongation, rythmique, pas un phrasé.
Voici donc une astuce que j’aime particulièrement car elle tire partie du comportement logique, mathématique de MuseScore.
Quand on veut saisir une liaison de prolongation : on sélectionne la note à prolonger et on clique sur l’icône de liaison dans la barre d’outils (symbolisée par deux noires liées entre elles), ou bien on utilise la touche + de son clavier.
L’astuce en question fonctionne quand la liaison à ajouter enjambe une mesure : par exemple une noire sur le dernier temps d’une mesure binaire, liée à une autre noire dans la mesure suivante.
Dans ce cas, je peux obtenir la même écriture sans utiliser l’icône de liaison, avec un clic en moins.
Sur ce dernier temps, il suffit d’insérer une blanche et non une noire. En effet, ce que l’on veut obtenir dans notre exemple, c’est une note qui dure deux temps binaires, sur le dernier temps d’une mesure et le 1er temps de la mesure suivante. Donc si j’insère une blanche sur le dernier temps de ma mesure, MuseScore ne va pas écrire une blanche… Normal il ne reste qu’un temps dans cette mesure.
En fait, le logiciel va se débrouiller pour respecter ma consigne : une note qui dure 2 temps et qui commence sur le dernier temps de la mesure.
Donc… Il va écrire une noire sur ce dernier temps ; liée à une autre noire sur le 1er temps de la mesure suivante :
Et ça marche pour toutes les combinaisons !
Si on insère une ronde sur ce dernier temps, on obtient une noire liée à une blanche pointée sur les temps 1, 2 et 3 de la mesure suivante.
Cette impitoyable logique informatique est donc très pratique car elle permet d’écrire plus facilement et plus vite des rythmes liés entre mesures. Et mine de rien, quand on écrit beaucoup de musique, un clic en moins, ça fait gagner beaucoup de temps !