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Partager du son avec audio.com

Si tu es un peu familier avec l’environnement de MuseScore, tu as compris qu’il existait deux sites internet : musescore.org pour diffuser le logiciel en lui-même, et musescore.com pour partager les partitions faites avec le logiciel.

Et bien il existe la même chose avec l’audio. Tu as certainement déjà entendu parler de Audacity, ce petit logiciel libre et gratuit qui permet de faire du traitement audio ? Et bien Audacity a maintenant son pendant pour diffuser l’audio, de la même manière que MuseScore a son site de diffusion de partitions. Ce service pour diffuser de l’audio s’appelle, simplement, audio.com.

Alors là, tu te demandes pourquoi je te parle de ça ici dans cette lettre d’information qui est censée parler de MuseScore.

Et bien il faut savoir que Audacity, qui connaît un succès et une diffusion mondiale, fait partie du même groupe que MuseScore.

En effet, quand Ultimate Guitar a racheté MuseScore en 2018, c’est avec une vision très large de son projet de créer un écosystème complet avec plusieurs logiciels à l’intérieur qui forment un tout. MuseScore en fait partie, et Ultimate Guitar a également pris sous son aile Audacity pour l’intégrer à son écosystème, dorénavant appelé Muse Group.

MuseScore pour la partie graphique et la partie audio c’est Audacity qui s’en charge.

Musescore.com pour partager les partitions et là tu me vois venir… Il fallait bien un service pour diffuser l’audio également.

C’est maintenant chose faite avec le service audio.com, une sorte de Soundcloud mais directement en lien avec Audacity dont il est le prolongement pour diffuser le son mais plus intéressant pour nous, en lien direct avec MuseScore puisqu’ils font tous partie du même groupe.

Alors quel est l’intérêt pour nous, utilisateurs de MuseScore ?

Et bien quand on réalise une partition dans le logiciel, on peut partager la partition comme on le fait habituellement sur le site musescore.com, mais l’on peut aussi partager la version audio de cette partition, c’est-à-dire un export sonore sur le site audio.com de type MP3.

Tu ne l’as peut-être pas encore remarqué, mais dans le menu fichier de MuseScore il y a une option qui s’appelle « Partager sur audio.com ». Quand on clique dessus on peut envoyer l’audio de sa partition directement sur ce site et le partager librement avec le monde entier.

6 arguments pour promouvoir MuseScore

Je ne sais pas pour vous, mais il m’arrive régulièrement de devoir présenter le logiciel à un collègue ou un proche.

Circulait il y a quelques années dans les salons et conférences dans lesquels MuseScore était présenté un petit document dans lequel je présentais simplement et en une page les 6 arguments principaux qui font de MuseScore un choix sérieux à envisager.

6 raisons bien précises qui, plus que les atouts de ce programme, sont les valeurs profondes de ce programme :

  • Gratuit
  • Libre
  • Léger et performant
  • Simple et fonctionnel
  • Mobile
  • Ouvert

Alors plutôt que de le laisser dans un coin de l’internet, je le repartage ici. Il te sera peut-être utile le jour où tu devras expliquer pourquoi tu utilises MuseScore.

L’idée, comme toujours, n’est pas de partir en croisade pour évangéliser le monde entier. L’un des piliers de MuseScore (et du logiciel libre) c’est la liberté de l’utilisateur. Pas question donc de dicter à quiconque quel logiciel il devrait utiliser.

Mais savoir présenter en une phrase les bons arguments qui, je le constate à chaque fois, font immédiatement écho à notre interlocuteur, ça peut être utile. À toi d’en faire ce que tu veux :

https://drive.google.com/drive/folders/1gjQJr4TrUwjvxQdNE6eoxyAxbFYuquR_?usp=sharing

Le visuel n’est plus à jour, la version portable n’est plus maintenue… Mais si besoin, tu trouveras également le fichier source de ce flyer pour le modifier comme tu le souhaites.

La percussion te fait tourner en bourrique ?

C’est quelque chose qui revient régulièrement dans les difficultés que rencontrent les utilisateurs de MuseScore : écrire pour les percussions, et plus souvent pour la batterie.

Ça revient régulièrement car écrire pour les percussions est en général moins fréquent alors les utilisateurs oublient comment faire.

Et en plus, c’est une procédure un peu différente de la notation habituelle pour les autres instruments.

Voici donc un rappel.

Pour écrire habituellement, on choisit la valeur rythmique (ce qui depuis la version 4 enclenche automatiquement le mode de saisie des notes) puis on insère la note sur la portée. Ça fait 2 étapes.

Si tu fais ça avec un instrument de percussions, ça ne marche pas. Et c’est souvent là que tu te dis qu’il y a un problème, un bug et que tu t’énerves !

Un instrument de percussions dans MuseSocre utilise obligatoirement plusieurs voix par portée, et ces voix sont assignées d’office à des éléments définis de ladite percussion.

Une fois qu’on a choisit sa valeur rythmique (étape 1), il faut AVANT d’insérer la note choisir pour quel élément de la percussions on écrit, donc quelle voix on va utiliser. Ça fait donc 3 étapes.


Le raccourci du jour : 6 (définir la blanche comme valeur rythmique)

Nos anciennes partitions

Quand on installe MuseScore sur son ordinateur, le logiciel créé de nouveaux dossiers dans le dossier Document de notre machine.

Parmi les dossiers créés, il y en a un qui s’appelle Scores. Avec les précédentes versions 2 et 3, ces dossiers créés étaient nommés en français. Donc le dossier Partitions des v2 et 3 est devenu Scores en anglais avec la version 4.

Si tu as installé sur ton ordinateur les précédentes versions de MuseScore, ces dossiers sont encore présents : dans ton dossier Documents tu retrouves un dossier nommé MuseScore2, MuseScore3 en fonction de ce que tu as déjà installé précédemment).
Mais au final, ces dossiers, qu’ils soient nommés en français ou en anglais remplissent tous la même fonction, c’est-à-dire stocker les partitions que tu enregistres dans MuseScore. À moins qu’au moment d’enregistrer ta partition, tu choisisses un autre endroit sur ton ordinateur bien évidemment.

Admettons qu’aujourd’hui tu utilises la dernière version 4. Il est tout à fait possible d’ouvrir les anciennes partitions que tu as réalisées avec MuseScore 3 ou 2 il suffit d’aller dans le dossier Partitions de chacune de ces précédentes installations.

Mais attention, si tu ouvres une partition réalisée avec MuseScore 3 dans la dernière version 4 et que tu l’enregistres, cette partition deviendra illisible pour toutes les versions précédentes à la version 4.

C’est-à-dire que la compatibilité des partitions entre les différentes versions de MuseScore n’existe que dans un sens : dans le sens ascendant, du plus ancien vers le plus récent.

Des nuances plus pratiques dans la prochaine version

La prochaine version 4.2 approche à grands pas avec son lot de correctifs, mais aussi de nouvelles fonctions.

En effet la numérotation va passer de 4.1.1 à 4.2. Si le second chiffre change (on passe de .1 à.2), cela signifie que c’est une nouvelle version « mineure » qui est publiée. Donc elle va comporter de nouvelles fonctions (je détaillerai dans un futur message le fonctionnement précis des numéros de version).

Parmi ces nouvelles fonctions figure entre autres une possibilité d’indiquer une nuance à des voix spécifiques d’une même portée.

Jusqu’à présent, on pouvait ajouter des nuances à toutes les notes que l’on souhaitait même si elles appartenaient à des voix différentes, mais le playback ne les prenait pas en compte.

Désormais, la voix 1 pourra être jouée *pianissimo* tandis que la voix 2 pourra sonner *forte* par exemple, et ce à l’intérieur d’une même portée. De quoi améliorer encore un peu plus le réalisme du playback de MuseScore.

Lecture en boucle

MuseScore est surtout utilisé pour écrire une partition, mais rarement pour jouer ou chanter un morceau.

Pourtant le logiciel dispose de tout ce qu’il faut pour pratiquer, seul ou à plusieurs, la musique.

Notamment la lecture en boucle.

Tu sais qu’en appuyant sur la barre d’espace on lance ou on arrête la lecture de la partition. Mais il y a aussi la lecture en boucle. Cela permet de sélectionner un passage et de le faire jouer, en boucle, sans avoir besoin de placer des barres de reprises dans la partition.

Pratique pour s’exercer à lire, jouer ou chanter un passage. Et en modifiant le tempo si besoin, on a là une fonction très pratique d’un point de vue pédagogique.

Le volume du métronome

Certains le croyaient perdu…

Si dans MuseScore 3 tu étais un adepte du « playback » de la partition, avec la fenêtre de lecture qui permettait divers réglages dont le volume du métronome, tu as certainement remarqué que ce volume a disparu dans la version 4 (et au passage, la fenêtre de lecture entière également, au profit d’une petite barre d’outils en haut à droite de l’interface).

Mais rassure-toi, il est toujours possible de régler le volume du métronome dans MuseScore 4. C’est simplement qu’il n’est plus au même endroit.

Pour le trouver, il faut afficher le mélangeur (doux nom signifiant la même chose que « mixeur » ou « table de mixage »…) : Menu Affichage > Mélangeur (ou raccourci F10).

Le volume du métronome est présent tout à droite de la table de mixage. C’est l’avant-dernier potentiomètre.

En fonction du nombre d’instruments présents dans ta partition, peut-être auras-tu besoin de faire défiler le mélangeur vers la droite pour voir apparaitre ce volume.

Qui a connu cette version ?

Qui a connu la version 0.9 de MuseScore ?

Sortie le 23 janvier 2008, c’est elle qui connaitra la première démocratisation du logiciel grâce à l’arrivée des sites internet musescore.org et musescore.com, créés et administrés par Thomas Bonte.

Pour découvrir ou savoir à quoi elle ressemblait, rien de tel qu’une image :


https://en.wikipedia.org/wiki/File:Musescore-0.9.3-screenshot.png

Finalement, l’interface n’a pas vraiment changé. En 2008, tout y est déjà : les palettes à gauche, la barre d’outils…

Enregistrer des commentaires dans sa partition

Je suis sûr que tu as déjà vécu ça :

Tu saisies une partition dans MuseScore. C’est long, donc tu continueras ce soir, ou demain. Et quand tu t’y remets, il faut que tu te remémores où tu en étais.

À quelle mesure reprendre ? Quelle partie reste-t-il à mettre en page ? Quelle coquille reste-t-il à corriger ?

Autant de questions qu’il aurait été bien pratique de noter directement dans la partition plutôt que dans un coin de sa tête (car on augmente la charge mentale ou on oublie) ou sur un bout de papier qu’on ne retrouvera jamais !

Alors noter un commentaire avec un texte (de portée ou de système) ce n’est pas vraiment une bonne idée, car ce texte va s’afficher dans la partition alors qu’il ne devrait pas. Et si on le laisse jusqu’au bout, il sera présent dans la version imprimée ou partagée…

Écrire dans un champ des propriétés de la partition : j’ai testé aussi mais il n’y a qu’une ligne, alors pas facile d’écrire et de lire ensuite en faisant défiler le texte de droite à gauche…

Je me suis donc mis en tête de programmer un plugin pour mémoriser mes commentaires. Sauf que je suis plutôt débutant en la matière. Quand j’en ai parlé à Nicolas, l’un des 3 fondateurs historiques du logiciel, il a corrigé mon essai et finalisé le plugin en 5 minutes sur un coin de table entre deux plats, alors que je galérais depuis des jours à le faire aboutir. Bon, chacun son truc après tout, lui le programmeur, moi le musicien.

7 raisons qui donnent à MuseScore l’image d’un logiciel amateur (suite et fin)

Hier, j’expliquais pourquoi – selon moi – MuseScore se coltinait une image de logiciel non professionnel plutôt destiné aux amateurs, avec 7 raisons identifiées.

Maintenant, prenons du recul.

Prenons le cas du leader historique : Finale. Il ne faut pas oublier que son développement s’est fait peu à peu, au fil des années, comme tout logiciel et donc comme MuseScore.

Un exemple :
Finale est sorti en 1988. Les parties liées au conducteur (ce que l’on modifie dans le conducteur est automatiquement reporté dans la partie séparée et vis versa) sont apparues en 2007, soit 19 ans plus tard (source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Finale_(logiciel)).

Or, durant 19 ans, personne n’a dit « Finale est inutilisable par des professionnels car il n’y a pas la fonction des parties liées ». Ce logiciel avait un quasi monopole sur le monde de la gravure et cela suffisait à lui conférer l’étiquette de référence en la matière, à la pointe de ce qui se fait de mieux. Et pour produire les partitions de chaque instrument, et bien cela se faisait manuellement, à grand renfort de comparaison permanente et de correction de part et d’autre.