Tirer profit de la persistance de la sélection

On est toujours à la recherche de petites astuces pour saisir plus vite la notation que l’on veut écrire. En voici une qui tire profit de ce que j’appelle la persistance de la sélection.

En effet, si vous observez bien le comportement du logiciel lorsque l’on saisie de la notation – donc quand le mode de saisie des notes actif : juste après avoir saisi une note, celle-ci reste sélectionnée, tant que l’on ne fait pas autre chose = c’est ça la persistance de la sélection.

On rentre la note (à la souris ou au clavier) et on peut voir que celle-ci est toujours sélectionnée car elle reste colorée en bleu (par défaut la couleur bleu est celle de la voix 1, donc le cas le plus fréquent, mais elle pourrait très bien être de la couleur d’une autre voix si votre saisie s’effectuait dans les voix 2, 3 ou 4).

Cette persistance est très précieuse car cela permet d’agir sur la note directement, sans avoir besoin de la sélectionner. Et pourtant, quasiment personne ne l’a remarquée.

Pourquoi ? Sûrement parce que le regard reste focalisé sur le curseur bleu qui surligne le temps qui va recevoir notre saisie. Or, ce curseur, une fois la note entrée, se déplace sur le temps suivant. Donc on le suit des yeux et on ne voit pas que la note que l’on vient juste de saisir est encore sélectionnée.

Que fait l’utilisateur lambda ? Dans la majorité des cas il désélectionne la note en poursuivant sa saisie, alors qu’il aurait pu agir sur la note (pour la corriger par exemple si besoin) très facilement.

Si vous avez compris ça, il ne vous reste plus qu’à appuyer sur la flèche du haut ou du bas de votre clavier pour modifier la note par demi-ton par exemple. Ça c’est bien utile quand on saisit à la souris et qu’on n’a pas été assez précis.

Et si la fenêtre de lecture était encore présente, mais bien cachée ?

Dans la version de 3 de MuseScore, il y avait la fenêtre de lecture. On l’affichait ou pas, mais elle permettait de régler le niveau général du son, le tempo de la lecture, le volume du métronome, le décompte, etc.

À la sortie de la version 4, on a pu constater pas mal de changements sur ces fonctions de lecture :

  • les icônes de la barre d’outil sont maintenant regroupés à l’écart en haut à droite,
  • le volume du métronome a été déplacé et incorporé au mélangeur,
  • le décompte avant la lecture a disparu,
  • la lecture en boucle est toujours là, mais actuellement non fonctionnelle,
  • et la fenêtre de lecture a disparu du menu Affichage.

Donc on en conclut qu’il n’y a plus de fenêtre de lecture et que l’on doit se débrouille avec les icônes dans la barre en haut à droite.

Pourtant, cette fenêtre, elle était bien pratique tout de même. On pouvait la placer où l’on voulait dans l’interface, voire même sur un autre écran pour ceux qui travaillent avec plusieurs moniteurs ; et elle regroupait toutes les fonctions utiles pour gérer la lecture de la partition.

Et bien tout n’est peut-être pas perdu…

Et si cette fenêtre de lecture était encore présente dans cette version 4, mais bien cachée ?

Comme l’interface de MuseScore est personnalisable, il y a des éléments que l’on peut bouger. Si vous observez bien à gauche des icônes de lecture (dans la barre d’outils en haut à droite de votre écran), vous voyez ce que j’appelle le domino : 6 petits points regroupés en rectangle. C’est ici que l’on peut maintenir un clic gauche pour détacher l’élément et le replacer ailleurs dans l’interface.

Cela veut donc dire que ces icônes de lecture peuvent se détacher. Et si vous faites l’essai, vous allez obtenir… la fenêtre de lecture que tout le monde pensait disparue :

Super, non ?

Maintenant, observez bien : de nouveaux éléments – non visibles quand les icônes sont attachés à la barre d’outils – sont apparus :

  • les deux curseurs pour la lecture en boucle (on sélectionne une note et on clique sur le curseur de début ou de fin pour définir sa boucle),
  • la barre de défilement, permettant de se positionner comme bon nous semble dans la partition,
  • le réglage du tempo de la lecture (qui ne change pas le tempo éventuellement présent dans la partition)

On regrettera tout de même que le volume du métronome ne soit pas inclus à cet endroit-là, comme dans la précédente version 3, car si on veut l’ajuster, il faut tout de même afficher le mélangeur pour y avoir accès.

Ceci mis à part, on retrouver tout de même la fenêtre de lecture. Elle était simplement bien cachée.

Les raccourcis qui nous perdent

Hier je partageais une astuce à propos de la liaison de prolongation, et j’indiquais comme raccourci la touche +.

Pourtant, il y a quelques jours, tu as reçu un message intitulé « Adopte un raccourci » dans lequel je faisais l’éloge des raccourcis. Dans ce message, je donnais comme exemple la touche T pour la liaison de prolongation.

Donc, tu dois en conclure que je raconte n’importe quoi, et sur ce point-là, je ne peux pas nier que ces deux informations sont contradictoires.

Alors pourquoi je me suis emmêlé les pinceaux ?

Et bien parce-que certains raccourcis ont tout simplement changé entre la version 3 et la version 4 de MuseScore. Et j’ai de vieilles habitudes…

Jusqu’à la V3, la liaison de prolongation s’insère avec la touche +. Mais à partir de la V4, c’est avec la touche T.

Donc en fonction de la version que tu utilises (car je me rends compte que la version 3 de MuseScore est encore très utilisée), il te faut employer soit le + soit le T.

On pourrait d’ailleurs s’amuser à lister les raccourcis qui ont changé, car ce n’est pas le seul. Exemple avec la palette principale :

  • touche Z dans la version 3
  • touche Maj+F9 dans la version 4

Si tu en as détecté d’autres qui ont changé, je suis preneur !

Écrire une liaison sans liaison

Bonjour.

Préalable : par liaison, j’entends une liaison de prolongation, rythmique, pas un phrasé.

Voici donc une astuce que j’aime particulièrement car elle tire partie du comportement logique, mathématique de MuseScore.

Quand on veut saisir une liaison de prolongation : on sélectionne la note à prolonger et on clique sur l’icône de liaison dans la barre d’outils (symbolisée par deux noires liées entre elles), ou bien on utilise la touche + de son clavier.

L’astuce en question fonctionne quand la liaison à ajouter enjambe une mesure : par exemple une noire sur le dernier temps d’une mesure binaire, liée à une autre noire dans la mesure suivante.

Dans ce cas, je peux obtenir la même écriture sans utiliser l’icône de liaison, avec un clic en moins.

Sur ce dernier temps, il suffit d’insérer une blanche et non une noire. En effet, ce que l’on veut obtenir dans notre exemple, c’est une note qui dure deux temps binaires, sur le dernier temps d’une mesure et le 1er temps de la mesure suivante. Donc si j’insère une blanche sur le dernier temps de ma mesure, MuseScore ne va pas écrire une blanche… Normal il ne reste qu’un temps dans cette mesure.

En fait, le logiciel va se débrouiller pour respecter ma consigne : une note qui dure 2 temps et qui commence sur le dernier temps de la mesure.

Donc… Il va écrire une noire sur ce dernier temps ; liée à une autre noire sur le 1er temps de la mesure suivante :

Et ça marche pour toutes les combinaisons !

Si on insère une ronde sur ce dernier temps, on obtient une noire liée à une blanche pointée sur les temps 1, 2 et 3 de la mesure suivante.

Cette impitoyable logique informatique est donc très pratique car elle permet d’écrire plus facilement et plus vite des rythmes liés entre mesures. Et mine de rien, quand on écrit beaucoup de musique, un clic en moins, ça fait gagner beaucoup de temps !

6 arguments pour promouvoir MuseScore

Je ne sais pas pour vous, mais il m’arrive régulièrement de devoir présenter le logiciel à un collègue ou un proche.

Circulait il y a quelques années dans les salons et conférences dans lesquels MuseScore était présenté un petit document dans lequel je présentais simplement et en une page les 6 arguments principaux qui font de MuseScore un choix sérieux à envisager.

6 raisons bien précises qui, plus que les atouts de ce programme, sont les valeurs profondes de ce programme :

  • Gratuit
  • Libre
  • Léger et performant
  • Simple et fonctionnel
  • Mobile
  • Ouvert

Alors plutôt que de le laisser dans un coin de l’internet, je le repartage ici. Il te sera peut-être utile le jour où tu devras expliquer pourquoi tu utilises MuseScore.

L’idée, comme toujours, n’est pas de partir en croisade pour évangéliser le monde entier. L’un des piliers de MuseScore (et du logiciel libre) c’est la liberté de l’utilisateur. Pas question donc de dicter à quiconque quel logiciel il devrait utiliser.

Mais savoir présenter en une phrase les bons arguments qui, je le constate à chaque fois, font immédiatement écho à notre interlocuteur, ça peut être utile. À toi d’en faire ce que tu veux :

https://drive.google.com/drive/folders/1gjQJr4TrUwjvxQdNE6eoxyAxbFYuquR_?usp=sharing

Le visuel n’est plus à jour, la version portable n’est plus maintenue… Mais si besoin, tu trouveras également le fichier source de ce flyer pour le modifier comme tu le souhaites.

La percussion te fait tourner en bourrique ?

C’est quelque chose qui revient régulièrement dans les difficultés que rencontrent les utilisateurs de MuseScore : écrire pour les percussions, et plus souvent pour la batterie.

Ça revient régulièrement car écrire pour les percussions est en général moins fréquent alors les utilisateurs oublient comment faire.

Et en plus, c’est une procédure un peu différente de la notation habituelle pour les autres instruments.

Voici donc un rappel.

Pour écrire habituellement, on choisit la valeur rythmique (ce qui depuis la version 4 enclenche automatiquement le mode de saisie des notes) puis on insère la note sur la portée. Ça fait 2 étapes.

Si tu fais ça avec un instrument de percussions, ça ne marche pas. Et c’est souvent là que tu te dis qu’il y a un problème, un bug et que tu t’énerves !

Un instrument de percussions dans MuseSocre utilise obligatoirement plusieurs voix par portée, et ces voix sont assignées d’office à des éléments définis de ladite percussion.

Une fois qu’on a choisit sa valeur rythmique (étape 1), il faut AVANT d’insérer la note choisir pour quel élément de la percussions on écrit, donc quelle voix on va utiliser. Ça fait donc 3 étapes.


Le raccourci du jour : 6 (définir la blanche comme valeur rythmique)

Nos anciennes partitions

Quand on installe MuseScore sur son ordinateur, le logiciel créé de nouveaux dossiers dans le dossier Document de notre machine.

Parmi les dossiers créés, il y en a un qui s’appelle Scores. Avec les précédentes versions 2 et 3, ces dossiers créés étaient nommés en français. Donc le dossier Partitions des v2 et 3 est devenu Scores en anglais avec la version 4.

Si tu as installé sur ton ordinateur les précédentes versions de MuseScore, ces dossiers sont encore présents : dans ton dossier Documents tu retrouves un dossier nommé MuseScore2, MuseScore3 en fonction de ce que tu as déjà installé précédemment).
Mais au final, ces dossiers, qu’ils soient nommés en français ou en anglais remplissent tous la même fonction, c’est-à-dire stocker les partitions que tu enregistres dans MuseScore. À moins qu’au moment d’enregistrer ta partition, tu choisisses un autre endroit sur ton ordinateur bien évidemment.

Admettons qu’aujourd’hui tu utilises la dernière version 4. Il est tout à fait possible d’ouvrir les anciennes partitions que tu as réalisées avec MuseScore 3 ou 2 il suffit d’aller dans le dossier Partitions de chacune de ces précédentes installations.

Mais attention, si tu ouvres une partition réalisée avec MuseScore 3 dans la dernière version 4 et que tu l’enregistres, cette partition deviendra illisible pour toutes les versions précédentes à la version 4.

C’est-à-dire que la compatibilité des partitions entre les différentes versions de MuseScore n’existe que dans un sens : dans le sens ascendant, du plus ancien vers le plus récent.

Des nuances plus pratiques dans la prochaine version

La prochaine version 4.2 approche à grands pas avec son lot de correctifs, mais aussi de nouvelles fonctions.

En effet la numérotation va passer de 4.1.1 à 4.2. Si le second chiffre change (on passe de .1 à.2), cela signifie que c’est une nouvelle version « mineure » qui est publiée. Donc elle va comporter de nouvelles fonctions (je détaillerai dans un futur message le fonctionnement précis des numéros de version).

Parmi ces nouvelles fonctions figure entre autres une possibilité d’indiquer une nuance à des voix spécifiques d’une même portée.

Jusqu’à présent, on pouvait ajouter des nuances à toutes les notes que l’on souhaitait même si elles appartenaient à des voix différentes, mais le playback ne les prenait pas en compte.

Désormais, la voix 1 pourra être jouée *pianissimo* tandis que la voix 2 pourra sonner *forte* par exemple, et ce à l’intérieur d’une même portée. De quoi améliorer encore un peu plus le réalisme du playback de MuseScore.

Lecture en boucle

MuseScore est surtout utilisé pour écrire une partition, mais rarement pour jouer ou chanter un morceau.

Pourtant le logiciel dispose de tout ce qu’il faut pour pratiquer, seul ou à plusieurs, la musique.

Notamment la lecture en boucle.

Tu sais qu’en appuyant sur la barre d’espace on lance ou on arrête la lecture de la partition. Mais il y a aussi la lecture en boucle. Cela permet de sélectionner un passage et de le faire jouer, en boucle, sans avoir besoin de placer des barres de reprises dans la partition.

Pratique pour s’exercer à lire, jouer ou chanter un passage. Et en modifiant le tempo si besoin, on a là une fonction très pratique d’un point de vue pédagogique.

Le volume du métronome

Certains le croyaient perdu…

Si dans MuseScore 3 tu étais un adepte du « playback » de la partition, avec la fenêtre de lecture qui permettait divers réglages dont le volume du métronome, tu as certainement remarqué que ce volume a disparu dans la version 4 (et au passage, la fenêtre de lecture entière également, au profit d’une petite barre d’outils en haut à droite de l’interface).

Mais rassure-toi, il est toujours possible de régler le volume du métronome dans MuseScore 4. C’est simplement qu’il n’est plus au même endroit.

Pour le trouver, il faut afficher le mélangeur (doux nom signifiant la même chose que « mixeur » ou « table de mixage »…) : Menu Affichage > Mélangeur (ou raccourci F10).

Le volume du métronome est présent tout à droite de la table de mixage. C’est l’avant-dernier potentiomètre.

En fonction du nombre d’instruments présents dans ta partition, peut-être auras-tu besoin de faire défiler le mélangeur vers la droite pour voir apparaitre ce volume.